La déforestation est responsable d'environ 20% des émissions mondiales de CO2. La préservation des forêts tropicales est donc prioritaire dans la lutte contre le changement climatique. Et les milliards de dollars évalués par le rapport Stern en 2007 pour lutter contre la déforestation ont fait tourner des têtes: le chantage à la tronçonneuse est devenu une arme diplomatique pour les pays du Sud. Mais il y a danger à réduire les enjeux liés à la forêt à leur seule capacité de stockage de carbone et la lutte contre la déforestation à une question d'argent.
La déforestation est avant tout un problème de politiques et de gouvernance: résoudre les conflits fonciers ou stopper l'expansion des agrocarburants doivent être des priorités. Si on refuse de s'attaquer aux causes profondes du phénomène, notamment la surconsommation de viande, de papier et d'énergie dans les pays du Nord, le combat contre la déforestation risque de se réduire à faire protéger par des militaires quelques îlots de forêts perdus au milieu de champs de soja ou d'huile de palme. Et les communautés qui dépendent des forêts risquent fort d'être une fois encore les grands perdants.
samedi 13 mars 2010
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